Questions des passagers sur la météo

En parapente comme dans tous les sports aériens, la météo et l’aérologie sont des facteurs essentiels pour la sécurité, la performance et donc la réussite d’un beau vol.

1 / pouvons-nous voler tous les jours ?

   Nous allons voir les différents points ou le vol n’est pas possible.

  • La pluie : 

Lorsqu’il pleut, le vol en parapente n’est pas possible car une voile biplace mesure environ 40m2 et pèse 8 kg. S’il pleut, la voile va s’humidifier et peser le double voire le triple en quelques minutes, le pilote aura donc beaucoup de mal à la gonfler au décollage. De plus, une voile mouillée est plus lourde et peut avoir un comportement dangereux en l’air avec un risque élevé de décrochage (elle ne vole plus). Nous pouvons malgré tout voler quelques minutes s’il pleut pendant le vol mais il faut être vigilant.

  • Le brouillard : 

En parapente, nous n’avons pas d’instrument de navigations comme une boussole par exemple et nous sommes soumis aux règles de l’aviation légère VFR (Visual Fly Rules). Plus simplement, nous devons avoir une visibilité parfaite lorsqu’ nous volons et nous ne pouvons pas voler dans les nuages et encore moins dans le brouillard quand celui-ci recouvre le décollage ou l’atterrissage.

  • Le vent :

Le parapente décolle à 25km /h, il vole environ à 40 km/h.

Si le vent est face à nous, par exemple 10km/h, nous allons courir à 15 km/h : Super ! 😊

Si le vent est de dos, toujours 10 km/h, nous devons courir à 35km/h : Bof ! ☹

Une fois en l’air, Si le vent dépasse 40 km/h, nous allons reculer par rapport au sol : Bof ! ☹

2 / Quels sont les meilleures conditions pour voler ?

Maintenant que nous savons les principaux dangers aérologiques, nous allons voir quels sont les meilleures conditions de vols :

Tout d’abord, il faut comprendre qu’un P.U.L (Planeur Ultra Léger) descend toujours dans la masse d’air, son poids l’attire irrémédiablement vers le sol à environ 4 km/h vertical.

S’il part de 1000m d’altitude, il mettra environ 15 minutes pour descendre jusqu’au sol. 

S’il veut rester en l’air, il devra trouver du vent ascendant (des ascendances) qui monte à plus de 4km/h par rapport au sol.

  • 2 types d’ascendances :

Thermiques : le sol est chauffé par le soleil, l’air au contact de ce sol surchauffé va chauffer et s’élever.

Dynamiques : le vent tape un relief, il va le contourner par le haut et donc va s’élever.

En résumé, il faut du soleil et du vent dans le bon sens par rapport au relief.

Cas particuliers :

 Parfois, nous pouvons avoir une journée ensoleillé sans ascendances car il fait chaud partout.. Il n’y a pas de différences de température et l’air ne s’élève pas. On dit que la masse d’air est stable.

 A contrario, une journée nuageuse mais avec du « bon » vent peut être très favorable.

 Les nuages ne sont pas forcément mauvais et le soleil n’est pas forcément un gage de bonnes ascendances.

Il est évident qu’il faut beaucoup de pratique et d’exemples concrets pour intégrer ces données.

Voilà ! J’ai modestement essayé de vous expliquer, de la façon la plus simple possible, les différents points à prendre en compte pour un vol réussit.

Si cela vous intéresse, vous pourrez nous poser d’autres questions lors de la montée en navette au décollage. 😊